Chanson extraite de l'opérette un soir de réveillon. Enregistrement de 1932.
Après avoir passé et repassé la dernière strophe du refrain en ralentissant la vitesse de lecture, j’en suis arrivé à la conclusion que la phrase du refrain chantée par Dranem pourrait être (sans une absolue certitude) : « J' suis un édile des idoles du lido ».
Edile serait à prendre dans son sens premier : magistrat Romain chargé de l’organisation des jeux.
Dans le film tiré de l’opérette (tourné en 1933, avec Arletty), Dranem ne chante que quatre couplets, dont un ne figure pas dans l’enregistrement sur disque. Je le joins à la fin.
Moi, quand je me déguise
J' prends un costume connu
Et j' peux dire qu'à Venise
Je suis pas l' premier v'nu
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
Je suis l' plus beau des Doges de Venise
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Toutes les femmes soupirent :
Quel beau blond. Qu'il est bien !
Je suis, j'ose le dire
Le beau blond vénitien
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
Je suis l' plus beau des Doges de Venise
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Dans l'orgie la plus folle,
Ce soir, je peux rouler
Bien que je n'ai pas d' gondole,
Je veux me gondoler
[parlé] : Il est marrant…
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Il n'y a pas de grues
À Venise, c'est notoire
Car, comme y a pas de rues,
Elles peuvent pas faire l' trottoir
[parlé] : Il est bien celui-là, il est propre
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
J' vais p't-être dire une bêtise
Mais je trouve singulier
Qu'on parle des Plombs* d' Venise
Mais jamais du plombier
[parlé] : Celui-là il est humain
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
[parlé en désignant la choriste] : Ah, c’est joli hein ! C’est une belle voix
Quand je vais à Venise,
Pour m'éclairer le soir
Je mets dans ma valise
Une lampe pigeon** d' Saint-Marc
[parlé] : Celui-là il est lumineux.
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Dans cette ville que j'admire
J'ai l' cœur plein d'émotion,
Quand j' vois l' pont des soupirs
Je soupire comme un pont
[parlé] : Oh, il est bath celui-là
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
J' crois qu' j'avais encore une
J’crois qui n'était pas mal
Mais j'ai une lagune
Dans c' pays, c'est normal
Qu'on se le dise…
[parlé] : Je l’ trouve très fin celui-là.
Non lagune, moi je trouve ça bien
Di,di,da,da
Macaroni
Macaroni, macarona
Macarona
* Les plombs : prison située sous le toit du palais des doges. Le toit est recouvert de plaques en plomb.
** Lampe Pigeon : célèbre marque de lampe à pétrole
Couplet du film tiré de l’opérette :
Toutes les femmes de Venise
Paraît qu’sont très jolies
Elles m’feront faire des bêtises
Je suis ravi-au-lit
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les auteurs, les interprètes, il existe un site réellement remarquable par sa richesse :
http://www.chanson.udenap.org/
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1 commentaire:
Bravo et merci pour ce beau travail sur cette merveilleuse chanson.
Après avoir réécouté attentivement plusieurs fois la "chanson du doge" avec un assez bon casque audio, je suis arrivé à la conclusion que Dranem dit : "un des dix dix doges du Lido". Il y avait en effet en théorie dix doges nommés à vie qui régnaient sur Venise. J'ai aussi l'impression qu'il augmente le nombre de "dix" à chaque refrain, jusqu'à ne plus dire "doges du Lido" du tout.
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