Enregistrement de 1906
Le couplet en vert n’est pas enregistré.
[Présentation]
La fi-fille à sa mère, chantée par Mayol, disque APGA.
Un peu partout, on rencontre à la ronde
Ce type charmant, oh combien !
De la p’tite jeune fille très bien.
Qu’elle soit brune, rousse, châtaine ou blonde,
C’est moralement
Toujours l'même signalement
Des siens elle fait la joie
Elle a des vertus à foison
Et la candeur d’une oie
C’est le bonheur de la maison.
Elle ne sort jamais
Sans sa famille entière
Papa, maman
Tout l'tremblement
La fi-fille à sa mère.
Elle s’en va candide
Baissant les yeux
Car c’est très laid
Jeunes ou vieux
De r’garder les messieurs.
Elle possède tout c’qu’il faut pour qu’on l’aime
Toute sorte tas d’arts d’agréments
La fi-fille à sa maman
Elle joue comme Rubinstein lui-même,
De l’instrument cher
A c’bon Monsieur Reyer*
Aussi dans chaque soirée
Elle y va de son grand morceau
Toujours de longue durée
Tant plus qu'c’est long, tant plus qu'c’est beau
Elle exécute des sonates toutes entières
Deguelando, Emmerlando
La fi-fille à sa mère,
Et c’est si beau
Que lorsqu’à [???do]
Elle fait ré ré sur le piano
Tous les autres font dodo.
De temps en temps on la conduit dans l'monde
Elle arbore avec fierté
Son premier p'tit décoll'té
Elle'montre au bal sa p'tite peau rose et blonde
Décoll'té moral
C'est vraiment d'la peau d'balle**
Elle est un peu limande
C'est comme chez le boucher parbleu
On n'a pas beaucoup d'viande
Mais des os autant qu'on en veut.
Elle se trémouss', sautillante et légère
Ses p'tits appas
Marquant le pas
La fi-fille à sa mère
Et semble dire quand on veut l'approcher
R'gardez si ça vous fait loucher
Mais faut pas y toucher.
Elle fait aussi de façon fort gentille
D’la peinture à l’huile, oui da
Comme mademoiselle Abbema***
De l’aquarelle,
Aquarelle les jeunes filles,
Et des bouquets de fleurs
De toutes les couleurs
Elle a fait tant d’autres choses
Le portrait de sa mère, un vrai amour
C’est beau, c’est blanc, c’est rose
Il n'manque plus qu’du persil autour.
C’est étonnant vraiment tout c’qu’elle sait faire
D’la broderie, d’la tapisserie
La fi-fille à sa mère
Elle a orné l’paravent
et surtout
Brodé l'paletot
du p'tit toutou
Et tapissé partout.
Elle a grandi et s’lon la loi commune
Quand arrive le printemps
Elle rêve et soupire tout l'temps
Et l’soir venu, quand elle regarde la lune,
Sans savoir pourquoi
Elle a l’âme en émoi
Elle sent comme un fluide
Des p'tits frissons qui la font pâmer
Et dans le cœur un vide
Un p’tit vide qu’il faudra boucher
[parlé] Aussi on la marie.
Et le soir d’la noce
Le marié plein de mystère
Emporte alors
Comme un trésor
La fi-fille à sa mère
Pendant qu’il croit lui prendre sa vertu
Elle pense, « Turlututu,
D’puis longtemps je n’ l’ai plus ! »
* Louis-Étienne-Ernest Rey, dit Reyer, Marseille 1823 – Le Lavandou 1909. Compositeur (les opéras Sigurd et Salammbô) et critique musical.
** « Peau d’balle », a le même sens que « peau d’zébi ». Expressions anciennes signifiant « qui n’a pas de valeur » et qui désignent la peau des testicules. Curieusement, la peau des fesses, à l’inverse, vaut très cher…
*** Louise Abbéma, Étampes 1853- Paris 1927. Peintre de la Belle-époque, graveur et sculpteur.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les auteurs, les interprètes, il existe un site réellement remarquable par sa richesse :
http://www.chanson.udenap.org/
http://www.chanson.udenap.org/
jeudi 19 février 2009
mercredi 18 février 2009
Dranem – les Marins
Chanson extraite de l'opérette un soir de réveillon. Enregistrement de 1933.
Jean-Pierre était matelot
Les marins s'marient pas Marinette
Il possédait le plus beau
Des bateaux de tout Concarneau
C'est gentil cette chansonnette
C'est gentil cette chanson là !
Un beau soir il rencontra
Les marins s'marient pas Marinette
Un beau soir il rencontra
Une fillette aux jolis appâts
J'ai très peur de ces chansonnettes
J'm'méfie de ces chansons là !
Gentiment il lui toucha
Les marins s'marient pas Marinette
Gentiment il lui toucha
Un p'tit mot y'a pas d'mal à ça.
Ça ce gâte cette chansonnette
Ça se corse cette chanson là
Où vas tu gente Marie ?
Les marins s'marient pas Marinette
Où vas tu gente Marie ?
Je va à la pêche au mari
C'est honnête cette chansonnette
C'est honnête cette chanson là !
Je connais un beau rocher
Les marins s'marient pas Marinette
Je connais un beau rocher
Où tous deux l'on pourra pêcher
On va loin dans ces chansonnettes
On va loin dans ces chansons là !
Sans attendre il sortit son...
Les marins s'marient pas Marinette
Sans attendre il sortit son...
Son filet et ses hameçons
Je n'aime pas cette chansonnette
Je n'aime pas cette chansons là !
Il lui dit r'lève ton jupon
Les marins s'marient pas Marinette
Il lui dit r'lève ton jupon
Pour pêcher c'est la seule façon
Ils vont fort dans ces chansonnettes
Ils vont fort dans ces chansons là !
Y'avait qu'une lune dans les cieux
Les marins s'marient pas Marinette
Y'avait qu'une lune dans les cieux
Et pourtant Jean-Pierre en vit deux
C'est français cette chansonnette
Mais cochon cette chanson là !
Ils pêchèrent jusqu'à l'aurore
Les marins s'marient pas Marinette
Ils pêchèrent jusqu'à l'aurore
Jusqu'à l'heure où le poisson dort
Arrêtez cette chansonnette
Arrêtez cette chanson là !
Jean-Pierre promit à Marie
Les marins s'marient pas Marinette
Jean-Pierre promit à Marie
Dans un mois je s'rai ton mari
J'aime mieux cette chansonnette
J'aime mieux cette chanson là !
Mais y r'gagna son batieau
Les marins s'marient pas Marinette
Mais y r'gagna son batieau
Et Marie gagna deux loupiots
C'est navrant cette chansonnette
C'est navrant cette chanson là !
Souvenez vous de Marie
Les marins s'marient pas Marinette
Pour bien pêcher le mari
Il faut passer à la mairie !
C'est moral cette chansonnette
C’est très beau cette chanson là !
Jean-Pierre était matelot
Les marins s'marient pas Marinette
Il possédait le plus beau
Des bateaux de tout Concarneau
C'est gentil cette chansonnette
C'est gentil cette chanson là !
Un beau soir il rencontra
Les marins s'marient pas Marinette
Un beau soir il rencontra
Une fillette aux jolis appâts
J'ai très peur de ces chansonnettes
J'm'méfie de ces chansons là !
Gentiment il lui toucha
Les marins s'marient pas Marinette
Gentiment il lui toucha
Un p'tit mot y'a pas d'mal à ça.
Ça ce gâte cette chansonnette
Ça se corse cette chanson là
Où vas tu gente Marie ?
Les marins s'marient pas Marinette
Où vas tu gente Marie ?
Je va à la pêche au mari
C'est honnête cette chansonnette
C'est honnête cette chanson là !
Je connais un beau rocher
Les marins s'marient pas Marinette
Je connais un beau rocher
Où tous deux l'on pourra pêcher
On va loin dans ces chansonnettes
On va loin dans ces chansons là !
Sans attendre il sortit son...
Les marins s'marient pas Marinette
Sans attendre il sortit son...
Son filet et ses hameçons
Je n'aime pas cette chansonnette
Je n'aime pas cette chansons là !
Il lui dit r'lève ton jupon
Les marins s'marient pas Marinette
Il lui dit r'lève ton jupon
Pour pêcher c'est la seule façon
Ils vont fort dans ces chansonnettes
Ils vont fort dans ces chansons là !
Y'avait qu'une lune dans les cieux
Les marins s'marient pas Marinette
Y'avait qu'une lune dans les cieux
Et pourtant Jean-Pierre en vit deux
C'est français cette chansonnette
Mais cochon cette chanson là !
Ils pêchèrent jusqu'à l'aurore
Les marins s'marient pas Marinette
Ils pêchèrent jusqu'à l'aurore
Jusqu'à l'heure où le poisson dort
Arrêtez cette chansonnette
Arrêtez cette chanson là !
Jean-Pierre promit à Marie
Les marins s'marient pas Marinette
Jean-Pierre promit à Marie
Dans un mois je s'rai ton mari
J'aime mieux cette chansonnette
J'aime mieux cette chanson là !
Mais y r'gagna son batieau
Les marins s'marient pas Marinette
Mais y r'gagna son batieau
Et Marie gagna deux loupiots
C'est navrant cette chansonnette
C'est navrant cette chanson là !
Souvenez vous de Marie
Les marins s'marient pas Marinette
Pour bien pêcher le mari
Il faut passer à la mairie !
C'est moral cette chansonnette
C’est très beau cette chanson là !
Dranem – La chanson du Doge
Chanson extraite de l'opérette un soir de réveillon. Enregistrement de 1932.
Après avoir passé et repassé la dernière strophe du refrain en ralentissant la vitesse de lecture, j’en suis arrivé à la conclusion que la phrase du refrain chantée par Dranem pourrait être (sans une absolue certitude) : « J' suis un édile des idoles du lido ».
Edile serait à prendre dans son sens premier : magistrat Romain chargé de l’organisation des jeux.
Dans le film tiré de l’opérette (tourné en 1933, avec Arletty), Dranem ne chante que quatre couplets, dont un ne figure pas dans l’enregistrement sur disque. Je le joins à la fin.
Moi, quand je me déguise
J' prends un costume connu
Et j' peux dire qu'à Venise
Je suis pas l' premier v'nu
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
Je suis l' plus beau des Doges de Venise
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Toutes les femmes soupirent :
Quel beau blond. Qu'il est bien !
Je suis, j'ose le dire
Le beau blond vénitien
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
Je suis l' plus beau des Doges de Venise
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Dans l'orgie la plus folle,
Ce soir, je peux rouler
Bien que je n'ai pas d' gondole,
Je veux me gondoler
[parlé] : Il est marrant…
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Il n'y a pas de grues
À Venise, c'est notoire
Car, comme y a pas de rues,
Elles peuvent pas faire l' trottoir
[parlé] : Il est bien celui-là, il est propre
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
J' vais p't-être dire une bêtise
Mais je trouve singulier
Qu'on parle des Plombs* d' Venise
Mais jamais du plombier
[parlé] : Celui-là il est humain
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
[parlé en désignant la choriste] : Ah, c’est joli hein ! C’est une belle voix
Quand je vais à Venise,
Pour m'éclairer le soir
Je mets dans ma valise
Une lampe pigeon** d' Saint-Marc
[parlé] : Celui-là il est lumineux.
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Dans cette ville que j'admire
J'ai l' cœur plein d'émotion,
Quand j' vois l' pont des soupirs
Je soupire comme un pont
[parlé] : Oh, il est bath celui-là
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
J' crois qu' j'avais encore une
J’crois qui n'était pas mal
Mais j'ai une lagune
Dans c' pays, c'est normal
Qu'on se le dise…
[parlé] : Je l’ trouve très fin celui-là.
Non lagune, moi je trouve ça bien
Di,di,da,da
Macaroni
Macaroni, macarona
Macarona
* Les plombs : prison située sous le toit du palais des doges. Le toit est recouvert de plaques en plomb.
** Lampe Pigeon : célèbre marque de lampe à pétrole
Couplet du film tiré de l’opérette :
Toutes les femmes de Venise
Paraît qu’sont très jolies
Elles m’feront faire des bêtises
Je suis ravi-au-lit
Après avoir passé et repassé la dernière strophe du refrain en ralentissant la vitesse de lecture, j’en suis arrivé à la conclusion que la phrase du refrain chantée par Dranem pourrait être (sans une absolue certitude) : « J' suis un édile des idoles du lido ».
Edile serait à prendre dans son sens premier : magistrat Romain chargé de l’organisation des jeux.
Dans le film tiré de l’opérette (tourné en 1933, avec Arletty), Dranem ne chante que quatre couplets, dont un ne figure pas dans l’enregistrement sur disque. Je le joins à la fin.
Moi, quand je me déguise
J' prends un costume connu
Et j' peux dire qu'à Venise
Je suis pas l' premier v'nu
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
Je suis l' plus beau des Doges de Venise
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Toutes les femmes soupirent :
Quel beau blond. Qu'il est bien !
Je suis, j'ose le dire
Le beau blond vénitien
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
Je suis l' plus beau des Doges de Venise
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Dans l'orgie la plus folle,
Ce soir, je peux rouler
Bien que je n'ai pas d' gondole,
Je veux me gondoler
[parlé] : Il est marrant…
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Il n'y a pas de grues
À Venise, c'est notoire
Car, comme y a pas de rues,
Elles peuvent pas faire l' trottoir
[parlé] : Il est bien celui-là, il est propre
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
J' vais p't-être dire une bêtise
Mais je trouve singulier
Qu'on parle des Plombs* d' Venise
Mais jamais du plombier
[parlé] : Celui-là il est humain
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
[parlé en désignant la choriste] : Ah, c’est joli hein ! C’est une belle voix
Quand je vais à Venise,
Pour m'éclairer le soir
Je mets dans ma valise
Une lampe pigeon** d' Saint-Marc
[parlé] : Celui-là il est lumineux.
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
Dans cette ville que j'admire
J'ai l' cœur plein d'émotion,
Quand j' vois l' pont des soupirs
Je soupire comme un pont
[parlé] : Oh, il est bath celui-là
Qu'on se le dise, qu'on se le dise,
J' suis un édile des idoles du lido
J' crois qu' j'avais encore une
J’crois qui n'était pas mal
Mais j'ai une lagune
Dans c' pays, c'est normal
Qu'on se le dise…
[parlé] : Je l’ trouve très fin celui-là.
Non lagune, moi je trouve ça bien
Di,di,da,da
Macaroni
Macaroni, macarona
Macarona
* Les plombs : prison située sous le toit du palais des doges. Le toit est recouvert de plaques en plomb.
** Lampe Pigeon : célèbre marque de lampe à pétrole
Couplet du film tiré de l’opérette :
Toutes les femmes de Venise
Paraît qu’sont très jolies
Elles m’feront faire des bêtises
Je suis ravi-au-lit
lundi 16 février 2009
Dranem – La Vigne aux Moineaux (Chanson Bourguignonne)
Enregistrement de 1931
En pleine région Bourguignonne
Vivait une famille dont
Toutes les filles étaient vign’ronnes
Et tous les garçons vignerons
Comme leur nom c’état Moineaux
Les gens chantaient dans le hameau
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils ont mangé les pépins
Ils ont craché les raisins
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils ont mangé les raisins
Ils ont craché les pépins
Ah, ah, ah ah ah, ah ah ah, ah ah ah
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahaaaah
Ils ne descendaient au village
Qu’aux vendanges, or un jour on vit
La petite Margot qu'on croyait sage
Avec un ventre comme un baril
Elle était au bras d’son cousin
Pas d’erreur chanta tout l’patelin
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Elle a mangé les raisins
Elle a gardé les pépins
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Elle a mangé les raisins
Elle a gardé les pépins
Ah, ah, ah ah ah, ah ah ah, ah ah ah
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahaaaah
Ils se marièrent après la messe
Mais la veille de les unir
L’curé appris tout à confesse
Et l’dimanche avant de les bénir
En chaire il se mit à prêcher
Seigneur « pardonnez leurs péchés »
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Mais en grignotant l’raisin
Elle a avalé l’pépin
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Mais en grignotant l’raisin
Elle a avalé l’pépin
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahahah
Ah, ahahahah, ahahahahaaaah
Bref comme ça tient de famille
Ils ont déjà eu treize loupiots
un Auvergnat et vingt deux filles
Comme de vrais petits moineaux
Feront la vendange à leur tour
Pour le bon vin et pour l’amour
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils ont mangé les raisins
Ils ont craché les pépins
Si cette chanson vous énerve
Nerve, nerve, nerve, nerve
Afin de vous énerver
On va la recommencer
Ah, ah, ah ah ah, ah ah ah, ah ah ah
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahaaaah
Dans les vignes les Moineaux
(parlé) Ah ben t’en fait encore un alors
Il faut manger les raisins
(parlé) Ah ben non alors c’est la barbe alors
Ils sont dans les vignes les moineaux
Ils sont dans les vignes les moineaux
Ils ont mangé les raisins
Ils ont gardé les pépins
En pleine région Bourguignonne
Vivait une famille dont
Toutes les filles étaient vign’ronnes
Et tous les garçons vignerons
Comme leur nom c’état Moineaux
Les gens chantaient dans le hameau
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils ont mangé les pépins
Ils ont craché les raisins
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils ont mangé les raisins
Ils ont craché les pépins
Ah, ah, ah ah ah, ah ah ah, ah ah ah
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahaaaah
Ils ne descendaient au village
Qu’aux vendanges, or un jour on vit
La petite Margot qu'on croyait sage
Avec un ventre comme un baril
Elle était au bras d’son cousin
Pas d’erreur chanta tout l’patelin
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Elle a mangé les raisins
Elle a gardé les pépins
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Elle a mangé les raisins
Elle a gardé les pépins
Ah, ah, ah ah ah, ah ah ah, ah ah ah
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahaaaah
Ils se marièrent après la messe
Mais la veille de les unir
L’curé appris tout à confesse
Et l’dimanche avant de les bénir
En chaire il se mit à prêcher
Seigneur « pardonnez leurs péchés »
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Mais en grignotant l’raisin
Elle a avalé l’pépin
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Mais en grignotant l’raisin
Elle a avalé l’pépin
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahahah
Ah, ahahahah, ahahahahaaaah
Bref comme ça tient de famille
Ils ont déjà eu treize loupiots
un Auvergnat et vingt deux filles
Comme de vrais petits moineaux
Feront la vendange à leur tour
Pour le bon vin et pour l’amour
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils sont dans les vignes les Moineaux
Ils ont mangé les raisins
Ils ont craché les pépins
Si cette chanson vous énerve
Nerve, nerve, nerve, nerve
Afin de vous énerver
On va la recommencer
Ah, ah, ah ah ah, ah ah ah, ah ah ah
Ah, ah, ah ah ah, ahahahahaaaah
Dans les vignes les Moineaux
(parlé) Ah ben t’en fait encore un alors
Il faut manger les raisins
(parlé) Ah ben non alors c’est la barbe alors
Ils sont dans les vignes les moineaux
Ils sont dans les vignes les moineaux
Ils ont mangé les raisins
Ils ont gardé les pépins
Dranem – Henri, pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ? (opérette Louis XIV)
Enregistrement de 1929
Déjà quand j’étais moutard
Rempli de malice
Je refusais furibard
Le sein d’ma nourrice
Ah quelle horreur
Ca sentait l’beurre
J’aimais mieux l’précepteur
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
C’est qu’elles font trop de drames
Et de chichis, elles font aussi des p’tits
C’est pourquoi j’ai une préférence inaltérable
En amitié pour tous mes semblables
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
On s’amuse tellement plus
Quand on est entre hommes
Tous les plaisirs de Vénus
Moi cela m’assomme
A priori, j’aime quand on rit
Avec des bons amis
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
C’est qu’elles font trop de drames
Et de chichis, elles font aussi des p’tits
C’est pourquoi j’ai une préférence inaltérable
En amitié pour tous mes semblables
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
C’est n’est peut-être après tout
Qu’un manque d’habitude
La vérité voyez-vous
C’est une attitude
Je crois que si
On m’initie
Ce s’ra très réussi
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
Ah ça y-est, j’adore les femmes
Elles ont leur prix
Et j’ai très vite appris
Je suis d’venu un homme à femmes
Elles m’enflamment
C’est bien plus doux, et je le proclame
Ca y-est il adore les femmes
Henri, Henri, Henri c’est très gentil
Déjà quand j’étais moutard
Rempli de malice
Je refusais furibard
Le sein d’ma nourrice
Ah quelle horreur
Ca sentait l’beurre
J’aimais mieux l’précepteur
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
C’est qu’elles font trop de drames
Et de chichis, elles font aussi des p’tits
C’est pourquoi j’ai une préférence inaltérable
En amitié pour tous mes semblables
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
On s’amuse tellement plus
Quand on est entre hommes
Tous les plaisirs de Vénus
Moi cela m’assomme
A priori, j’aime quand on rit
Avec des bons amis
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
C’est qu’elles font trop de drames
Et de chichis, elles font aussi des p’tits
C’est pourquoi j’ai une préférence inaltérable
En amitié pour tous mes semblables
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
C’est n’est peut-être après tout
Qu’un manque d’habitude
La vérité voyez-vous
C’est une attitude
Je crois que si
On m’initie
Ce s’ra très réussi
Pourquoi n’aimes-tu pas les femmes ?
Henri, Henri, Henri c’est pas gentil
Ah ça y-est, j’adore les femmes
Elles ont leur prix
Et j’ai très vite appris
Je suis d’venu un homme à femmes
Elles m’enflamment
C’est bien plus doux, et je le proclame
Ca y-est il adore les femmes
Henri, Henri, Henri c’est très gentil
Dranem – Folle complainte
Création : 1910 - enregistrement : 1911
[Présentation]
Folle complainte, chantée par Dranem.
J’avais une maîtresse, un ange
Je l’appelai mon arc en ciel
Parce qu’elle avait des yeux étranges
L’un en verre l’autre naturel
Elle déposait son œil de verre
Tous les soirs sous son oreiller
Sans l’vouloir j’lai foutu par terre
En tombant son œil s’est cassé
Et depuis ce jour
Ma vie est rompue
Fini notre amour
Car mon ingénue
A dit sans détour
Je t’ai assez vu
J’attends son retour
Mais j’crois qu’c’est un four
J’ai fait tout le tour
Des rues des faubourgs
Pauvre troubadour
Je suis fou d’amour
Et je suis [foutu?]
Brrrrrrrrr.
Voilà pourquoi
Ma maitresse est partue
Pourtant je savais que la belle
M’avait trompée plus d’une fois
Ca prouve que mon infidèle
N’était pas une femme en bois
Elle aimait des [genres?] historiques
Un jour je l’avais enfermée
Pour se donner des airs antiques
Elle est descendue décroisée
Sur son grand sofa
Si vous l’aviez vue
Je ne pouvais pas
Calmer la goulue
Elle aimait en sac
Trouvant dans la rue
Elle faisait du plat
Aux flics aux soldats
Au fils du bougnat
Au boucher d’en bas
Tous ces scélérats
Mataient ses appâts
Ces deux œufs sur l’plat
Et son radada
Brrrrrrrrr
Voilà pourquoi
Ma maitresse m’a trompu
[parlé]
Ah j’aime mieux ce ton là
Puis c’était un p’ti peu haut tout à l’heure
Sa bouche était hospitalière,
Si grande qu’un jour elle fit l’pari
d’avaler une banane entière
Ce fut fait comme elle l’avait dit
Bien mieux j’viens d’apprendre que ma [nièce??]
Hier dans la rue des Martyrs
Avala un aréroplane
Qu’un gosse avait laissé partir
Cette espèce d’oiseau
Lancé dans les nues
Traversa l’goulot
De sa gorge nue
Fit l’tour des boyaux
Et chose imprévue
Ressortit bientôt
Mais pas par le haut
Mais par le trou de
[ ? ? ? ? ? ? ? ? ?]
[ ? ? ? ? ? ? ? ? ?]
(parlé)
Arrête, arrête mon vieux
Moi j’peux plus
Quoi dont j’peux plus
Je dis que j’peux plus
Voilà pourquoi
Ma maîtresse est morue
[Présentation]
Folle complainte, chantée par Dranem.
J’avais une maîtresse, un ange
Je l’appelai mon arc en ciel
Parce qu’elle avait des yeux étranges
L’un en verre l’autre naturel
Elle déposait son œil de verre
Tous les soirs sous son oreiller
Sans l’vouloir j’lai foutu par terre
En tombant son œil s’est cassé
Et depuis ce jour
Ma vie est rompue
Fini notre amour
Car mon ingénue
A dit sans détour
Je t’ai assez vu
J’attends son retour
Mais j’crois qu’c’est un four
J’ai fait tout le tour
Des rues des faubourgs
Pauvre troubadour
Je suis fou d’amour
Et je suis [foutu?]
Brrrrrrrrr.
Voilà pourquoi
Ma maitresse est partue
Pourtant je savais que la belle
M’avait trompée plus d’une fois
Ca prouve que mon infidèle
N’était pas une femme en bois
Elle aimait des [genres?] historiques
Un jour je l’avais enfermée
Pour se donner des airs antiques
Elle est descendue décroisée
Sur son grand sofa
Si vous l’aviez vue
Je ne pouvais pas
Calmer la goulue
Elle aimait en sac
Trouvant dans la rue
Elle faisait du plat
Aux flics aux soldats
Au fils du bougnat
Au boucher d’en bas
Tous ces scélérats
Mataient ses appâts
Ces deux œufs sur l’plat
Et son radada
Brrrrrrrrr
Voilà pourquoi
Ma maitresse m’a trompu
[parlé]
Ah j’aime mieux ce ton là
Puis c’était un p’ti peu haut tout à l’heure
Sa bouche était hospitalière,
Si grande qu’un jour elle fit l’pari
d’avaler une banane entière
Ce fut fait comme elle l’avait dit
Bien mieux j’viens d’apprendre que ma [nièce??]
Hier dans la rue des Martyrs
Avala un aréroplane
Qu’un gosse avait laissé partir
Cette espèce d’oiseau
Lancé dans les nues
Traversa l’goulot
De sa gorge nue
Fit l’tour des boyaux
Et chose imprévue
Ressortit bientôt
Mais pas par le haut
Mais par le trou de
[ ? ? ? ? ? ? ? ? ?]
[ ? ? ? ? ? ? ? ? ?]
(parlé)
Arrête, arrête mon vieux
Moi j’peux plus
Quoi dont j’peux plus
Je dis que j’peux plus
Voilà pourquoi
Ma maîtresse est morue
Dranem – Tu sens la menthe (Chanson idiote)
Création : 1906 - enregistrement : 1907
[Présentation]
Tu sens la menthe, chansons spirituelle et « mentheuse » Chantée par Dranem
D’ chez l’coiffeur sortant l’autre semaine
Où j’ m’ étais fais raser l’menton
Dans la rue j’rencontre une ancienne
Qui m’embrasse et m’dis tu sens bon
Moi très flatté du compliment
Je lui réponds très galamment
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé
Dans du papier
Papier
Papier
Papier Mâché
(parlé) Aaaah ! Aaaah !
C’est intelligent, hein !
Aaaah !
Le soir même de mon hyménée
Quand l’ cérémonial fut fini
Ma femme me dit très emballée
Une heure avant de se mettre au lit
Je sens que j’taime mon bon chéri
Non c’est pas ça qu’tu sens qu’ j’ lui dis
Pétronille mais tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé
Dans du papier
Papier
Papier
Papier vergé
[parlé] Aaaah ! Ooooh ! Aaaah !
C’est idiot !
Ooooaaaah !
Dans un bal donné par Fallières*
J’vois une gigolette pas banale
J’en fais tout d’suite ma cavalière
Et dansa (? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?)
Elle m’dit j’te sens plus du tout
Non c’est pas ça qu’tu sens mon chou
Pétronille mais tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé dans un morceau d’papier
Papier
Papier
Papier quadrillé
[parlé] Iiiih ! Aaaah ! Aaaah ! Aaaah ! Ooooh !
C’est malheureux d’chanter des choses comme ça à mon âge, hein !
Ce matin j’rencontre ma cousine
Elle avait un air tout changé
Je lui dis tu n’as pas bonne mine
elle m’répond je viens de m’purger
J’dois pas sentir les pois d’senteur
Non c’est pas ça qu’tu sens mon cœur
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé
Dans du papier
Papier
Papier
Papier pour aller aux cabinets
[parlé] Iiiih ! Ooooh !
Ah ! qu’c’est bête
Et vous écoutez ça tranquillement
R’gardez moi ça
Moi j’vais aller m’coucher
Au r’voir !
*Armand Fallières (1841-1931) - Homme d’état, Huitième président de la troisième république 1906-1913.
[Présentation]
Tu sens la menthe, chansons spirituelle et « mentheuse » Chantée par Dranem
D’ chez l’coiffeur sortant l’autre semaine
Où j’ m’ étais fais raser l’menton
Dans la rue j’rencontre une ancienne
Qui m’embrasse et m’dis tu sens bon
Moi très flatté du compliment
Je lui réponds très galamment
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé
Dans du papier
Papier
Papier
Papier Mâché
(parlé) Aaaah ! Aaaah !
C’est intelligent, hein !
Aaaah !
Le soir même de mon hyménée
Quand l’ cérémonial fut fini
Ma femme me dit très emballée
Une heure avant de se mettre au lit
Je sens que j’taime mon bon chéri
Non c’est pas ça qu’tu sens qu’ j’ lui dis
Pétronille mais tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé
Dans du papier
Papier
Papier
Papier vergé
[parlé] Aaaah ! Ooooh ! Aaaah !
C’est idiot !
Ooooaaaah !
Dans un bal donné par Fallières*
J’vois une gigolette pas banale
J’en fais tout d’suite ma cavalière
Et dansa (? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?)
Elle m’dit j’te sens plus du tout
Non c’est pas ça qu’tu sens mon chou
Pétronille mais tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé dans un morceau d’papier
Papier
Papier
Papier quadrillé
[parlé] Iiiih ! Aaaah ! Aaaah ! Aaaah ! Ooooh !
C’est malheureux d’chanter des choses comme ça à mon âge, hein !
Ce matin j’rencontre ma cousine
Elle avait un air tout changé
Je lui dis tu n’as pas bonne mine
elle m’répond je viens de m’purger
J’dois pas sentir les pois d’senteur
Non c’est pas ça qu’tu sens mon cœur
Pétronille tu sens la menthe
Tu sens la pastille de menthe
Tu sens la menthe pastillée
Entortillé
Dans du papier
Papier
Papier
Papier pour aller aux cabinets
[parlé] Iiiih ! Ooooh !
Ah ! qu’c’est bête
Et vous écoutez ça tranquillement
R’gardez moi ça
Moi j’vais aller m’coucher
Au r’voir !
*Armand Fallières (1841-1931) - Homme d’état, Huitième président de la troisième république 1906-1913.
lundi 9 février 2009
Dranem - Le trou de mon quai (version 1906)
Création : 1906 - enregistrement : 1906
présentation : Le trou de mon quai, diction, chanté par Dranem
J’habitais dans une maison près d’la Seine
Ou l’on fait chaque semaine
Des fouilles et des travaux
Pour faire passer le métro
De ma fenêtre tout en fumant des pipes
Je regarde les équipes
Dont les heures sont occupées
A faire un trou dans mon quai
Et si vous voulez mon adresse
C’est pas difficile à trouver
Afin que chacun la connaisse
En deux mots j’vais vous renseigner
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Vous pourrez donc contempler
Et la vue du quai de ma rue
Et du trou de mon quai
L’autre jour j’rencontre un ami de province
Qui m’dit tu tombes bien mon prince
Pour Paris je vais t’montrer
Toutes les curiosités
J’voudrais d’abord voir la galerie des machines
J’lui réponds tu t’imagines
Qu’à Paris y n’y a qu’celle là
J’en ai une plus chouette que ça
Accepte à dîner je t’en prie
Après sans trop nous fatiguer
Je te ferai voir une galerie
Qui certainement va t’épater
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Tu pourras donc t’envoyer
Et le quai de ma rue
Et le trou de mon quai
Mais hélas ici-bas la joie n’est qu’un leurre
Et l’on m’a dit tout à l’heure
Que les travaux d’terrass’ment
Vont s’terminer prochainement
C’est pas drôle pour moi qu’en avait l’habitude
Et ça va m’paraître rude
Quand l’dernier coup d’pelle donné
Le trou d’mon quai s’ra bouché.
Adieu plaisir et rêv’rie nocturnes
Adieu journées d’activités
Comme autrefois seul dans ma turne
Je n’ai plus hélas qu’à chanter
Y’a un quai dans ma rue
Y’a plus d’trou dans mon quai
Et donc pour me consoler
Que la vue du quai de ma rue
Mais j’ai plus d’trou d’mon quai.
présentation : Le trou de mon quai, diction, chanté par Dranem
J’habitais dans une maison près d’la Seine
Ou l’on fait chaque semaine
Des fouilles et des travaux
Pour faire passer le métro
De ma fenêtre tout en fumant des pipes
Je regarde les équipes
Dont les heures sont occupées
A faire un trou dans mon quai
Et si vous voulez mon adresse
C’est pas difficile à trouver
Afin que chacun la connaisse
En deux mots j’vais vous renseigner
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Vous pourrez donc contempler
Et la vue du quai de ma rue
Et du trou de mon quai
L’autre jour j’rencontre un ami de province
Qui m’dit tu tombes bien mon prince
Pour Paris je vais t’montrer
Toutes les curiosités
J’voudrais d’abord voir la galerie des machines
J’lui réponds tu t’imagines
Qu’à Paris y n’y a qu’celle là
J’en ai une plus chouette que ça
Accepte à dîner je t’en prie
Après sans trop nous fatiguer
Je te ferai voir une galerie
Qui certainement va t’épater
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Tu pourras donc t’envoyer
Et le quai de ma rue
Et le trou de mon quai
Mais hélas ici-bas la joie n’est qu’un leurre
Et l’on m’a dit tout à l’heure
Que les travaux d’terrass’ment
Vont s’terminer prochainement
C’est pas drôle pour moi qu’en avait l’habitude
Et ça va m’paraître rude
Quand l’dernier coup d’pelle donné
Le trou d’mon quai s’ra bouché.
Adieu plaisir et rêv’rie nocturnes
Adieu journées d’activités
Comme autrefois seul dans ma turne
Je n’ai plus hélas qu’à chanter
Y’a un quai dans ma rue
Y’a plus d’trou dans mon quai
Et donc pour me consoler
Que la vue du quai de ma rue
Mais j’ai plus d’trou d’mon quai.
Dranem - Le trou de mon quai (Version 1928)
Enregistrement de mars 1928
Présentation :
Je vais avoir le plaisir de vous chanter : « le trou de mon quai », petite chansonnette métropolitaine. Hahahah
Je demeure dans une maison tout près d’la Seine
Ou l’on fait depuis trois s’maines
Des fouilles et des travaux
Pour faire passer le métro
De ma fenêtre tout en fumant des pipes
Je regarde les équipes
Dont les heures sont occupés
A faire un trou dans mon quai
Et si vous voulez mon adresse
C’est pas difficile à trouver
Afin que chacun la connaisse
En deux mots j’vais vous renseigner
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Vous pourrez donc contempler
Et le quai de ma rue
Et le trou de mon quai
L’autre jour j’rencontre un vieil ami d’province
J’lui dit tu tombe bien mon prince
De Paris je vais t’montrer
Toutes les curiosités
J’voudrais d’abord voir la galerie des machines
J’lui réponds tu t’imagines
Qu’à Paris y n’y a qu’celle là
J’en ai une plus chouette que ça
Accepte à dîner je t’en prie
Après sans trop nous fatiguer
Je te ferais voir une galerie
Qui certainement va t’épater
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Tu pourras sans t’déranger
Voir le quai de ma rue
Et le trou de mon quai
Mais hélas ici-bas la joie n’est qu’un leurre
Et l’on m’a dit tout à l’heure
Que les travaux d’terrass’ment
Vont s’terminer prochainement
C’est pas drôle pour moi qu’en avait l’habitude
Et ça va m’paraître rude
Quand l’dernier coup d’pelle donné
Le trou d’mon quai s’ra bouché.
Adieu joie des rêv’rie nocturnes
Adieu journées d’activités
Comme autrefois seul dans ma turne
J’ n’aurai plus hélas qu’à chanter
Y’a un quai dans ma rue
Mais y’a plus d’trou dans mon quai
J’n’ai donc pour me consoler
Que la vue du quai de ma rue
Mais j’ai plus d’trou d’mon quai
Hahahahahaha. ! Ha, c’est malheureux tout d’même ! Hahahahahaha.
Présentation :
Je vais avoir le plaisir de vous chanter : « le trou de mon quai », petite chansonnette métropolitaine. Hahahah
Je demeure dans une maison tout près d’la Seine
Ou l’on fait depuis trois s’maines
Des fouilles et des travaux
Pour faire passer le métro
De ma fenêtre tout en fumant des pipes
Je regarde les équipes
Dont les heures sont occupés
A faire un trou dans mon quai
Et si vous voulez mon adresse
C’est pas difficile à trouver
Afin que chacun la connaisse
En deux mots j’vais vous renseigner
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Vous pourrez donc contempler
Et le quai de ma rue
Et le trou de mon quai
L’autre jour j’rencontre un vieil ami d’province
J’lui dit tu tombe bien mon prince
De Paris je vais t’montrer
Toutes les curiosités
J’voudrais d’abord voir la galerie des machines
J’lui réponds tu t’imagines
Qu’à Paris y n’y a qu’celle là
J’en ai une plus chouette que ça
Accepte à dîner je t’en prie
Après sans trop nous fatiguer
Je te ferais voir une galerie
Qui certainement va t’épater
Y’a un quai dans ma rue
Y’a un trou dans mon quai
Tu pourras sans t’déranger
Voir le quai de ma rue
Et le trou de mon quai
Mais hélas ici-bas la joie n’est qu’un leurre
Et l’on m’a dit tout à l’heure
Que les travaux d’terrass’ment
Vont s’terminer prochainement
C’est pas drôle pour moi qu’en avait l’habitude
Et ça va m’paraître rude
Quand l’dernier coup d’pelle donné
Le trou d’mon quai s’ra bouché.
Adieu joie des rêv’rie nocturnes
Adieu journées d’activités
Comme autrefois seul dans ma turne
J’ n’aurai plus hélas qu’à chanter
Y’a un quai dans ma rue
Mais y’a plus d’trou dans mon quai
J’n’ai donc pour me consoler
Que la vue du quai de ma rue
Mais j’ai plus d’trou d’mon quai
Hahahahahaha. ! Ha, c’est malheureux tout d’même ! Hahahahahaha.
Dranem – Romance subjonctive
Enregistrement de 1906
(parlé)
[ ? ? ? ?] une folle maîtresse
très forte sur les subjonctifs
comme le sort voulu que nos amours se brisassent, il fallut que je composasse cette romance pour que mes larmes se séchiassent...se séchassent, Et que mes sanglots s’étoutoufiassent... s’étouffassent.
Avant que je commençasse, je désire que vous écoutarassiez cette romance qui est la plus triste de la celle que vous ouites
De mes caresses vous rougîtes
Puis ensuite vous les suivîtes
Pourquoi faut-il que d’notre passion
A présent nous ricanassions
Tout d’abord vous m’idolâtrasse
Puis avec un autre vous me trompâtes
J’aurais pas cru que vous le pussiez
Et qu’mon rival vous l’aimassiez
Amer, amer destin du cœur
Femme légère que vous fûtes
Vous fîtes hélas pour mon malheur
Toutes les peines que vous pûtes
Il fallait que j’vous écrivisse
Pour que chaque jour je vous vîtes
Pour que vous me soupirassiez
Les mots dont vous m’bassinassiez
Fallait que je m’agenouillasse
Sans que jamais je reculasse
Pour que nous nous adorassions
Et puis que nous nous plaquassions
Amer, amer destin du cœur
Dans l’amour que vous suscitâtes
Vous fîtes germer la douleur
Et ce jour là vous m’épatâtes
Vous n’m’aimiez plus fallait que j’eusse
Assez de force pour que je pute
Prendre mon cœur sans qu’vous le [? ? ?]
Pour pas que vous l’abîmassiez
Combien de cruautés vous eûtes
Que de noirs projets vous conçûtes
Pour que vous m’ensorcellarassiez
Et que vous me poignardassiez
Amer, amer destin hélas
Il fallut que j’vous oubliasse
Votre [? ? ? ? ] m’écervelasse
Pour que jamais je l’répétasse
(parlé)
[ ? ? ? ?] une folle maîtresse
très forte sur les subjonctifs
comme le sort voulu que nos amours se brisassent, il fallut que je composasse cette romance pour que mes larmes se séchiassent...se séchassent, Et que mes sanglots s’étoutoufiassent... s’étouffassent.
Avant que je commençasse, je désire que vous écoutarassiez cette romance qui est la plus triste de la celle que vous ouites
De mes caresses vous rougîtes
Puis ensuite vous les suivîtes
Pourquoi faut-il que d’notre passion
A présent nous ricanassions
Tout d’abord vous m’idolâtrasse
Puis avec un autre vous me trompâtes
J’aurais pas cru que vous le pussiez
Et qu’mon rival vous l’aimassiez
Amer, amer destin du cœur
Femme légère que vous fûtes
Vous fîtes hélas pour mon malheur
Toutes les peines que vous pûtes
Il fallait que j’vous écrivisse
Pour que chaque jour je vous vîtes
Pour que vous me soupirassiez
Les mots dont vous m’bassinassiez
Fallait que je m’agenouillasse
Sans que jamais je reculasse
Pour que nous nous adorassions
Et puis que nous nous plaquassions
Amer, amer destin du cœur
Dans l’amour que vous suscitâtes
Vous fîtes germer la douleur
Et ce jour là vous m’épatâtes
Vous n’m’aimiez plus fallait que j’eusse
Assez de force pour que je pute
Prendre mon cœur sans qu’vous le [? ? ?]
Pour pas que vous l’abîmassiez
Combien de cruautés vous eûtes
Que de noirs projets vous conçûtes
Pour que vous m’ensorcellarassiez
Et que vous me poignardassiez
Amer, amer destin hélas
Il fallut que j’vous oubliasse
Votre [? ? ? ? ] m’écervelasse
Pour que jamais je l’répétasse
Charlus – La leçon d’épinette
Enregistrement de 1904
Un classique, particulièrement bien interprété
Dans le village est venu,
Un artiste fort connu.
Grand joueur de clarinette
De piston et de musette,
Il apprend pour un écu,
Aux filles à jouer de l' épinette,
Il apprend pour un écu
Aux filles à jouer du…
Une vieille entend ce bruit,
Comme elle avait de l’esprit,
Elle s’avance la coquette,
Pour prendre part à la fête,
Monsieur voici mon écu
J’veux apprendre à jouer de l’épinette,
Monsieur voici mon écu
J’veux apprendre à jouer du…
Allons vieille allez-vous en,
Et reprenez votre argent
Car ce n’est pas à votre âge
Qu’on entre en apprentissage
Vous avez trop attendu
Pour apprendre à jouer de l’épinette,
Vous avez trop attendu
Pour apprendre à jouer du...
Or, la vieille en s’en allant
Murmurait en maugréant
Eh bien, vous m’la baillez belle*,
De me croire encore pucelle!
Il y a quarante ans et plus,
Que je sais jouer de l’épinette,
Il y a quarante ans et plus,
Que je sais jouer du…
Les filles de mon pays
Pour plaire à leurs bons amis,
Ont vendu leurs collerettes,
Leurs jupons, leur chemisette,
Afin d’avoir un écu
Pour apprendre à jouer de l’épinette
Afin d’avoir un écu
Pour apprendre à jouer du…
* « Baillez belle » = tes paroles ne me convainquent pas du tout. Du vieux verbe bailler = donner. A ne pas confondre avec bâiller (avec l’accent circonflexe) : ouvrir la bouche), ou Bayer (aux corneilles) : rêvasser.
Un classique, particulièrement bien interprété
Dans le village est venu,
Un artiste fort connu.
Grand joueur de clarinette
De piston et de musette,
Il apprend pour un écu,
Aux filles à jouer de l' épinette,
Il apprend pour un écu
Aux filles à jouer du…
Une vieille entend ce bruit,
Comme elle avait de l’esprit,
Elle s’avance la coquette,
Pour prendre part à la fête,
Monsieur voici mon écu
J’veux apprendre à jouer de l’épinette,
Monsieur voici mon écu
J’veux apprendre à jouer du…
Allons vieille allez-vous en,
Et reprenez votre argent
Car ce n’est pas à votre âge
Qu’on entre en apprentissage
Vous avez trop attendu
Pour apprendre à jouer de l’épinette,
Vous avez trop attendu
Pour apprendre à jouer du...
Or, la vieille en s’en allant
Murmurait en maugréant
Eh bien, vous m’la baillez belle*,
De me croire encore pucelle!
Il y a quarante ans et plus,
Que je sais jouer de l’épinette,
Il y a quarante ans et plus,
Que je sais jouer du…
Les filles de mon pays
Pour plaire à leurs bons amis,
Ont vendu leurs collerettes,
Leurs jupons, leur chemisette,
Afin d’avoir un écu
Pour apprendre à jouer de l’épinette
Afin d’avoir un écu
Pour apprendre à jouer du…
* « Baillez belle » = tes paroles ne me convainquent pas du tout. Du vieux verbe bailler = donner. A ne pas confondre avec bâiller (avec l’accent circonflexe) : ouvrir la bouche), ou Bayer (aux corneilles) : rêvasser.
Blon d’Hin – Elle est malade
Enregistrement de 1913
Un grand classique de la chanson idiote.
J’ai pour maîtresse Caroline
Une beauté aux cheveux blonds
Qui habite rue d’la Condamine
Un p’tit logement avec balcon
Mais elle a depuis l’autre semaine
La fièvre jaune elle a chipé
Je ne peux plus voir ma sirène
Il m’est interdit d’pénétrer
Car le médecin dit chaque matin
Caroline
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Du mal d’amour !
Pour la guérir
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Deux fois par jour.
C’est pas vrai !
Si c’est vrai !
Elle aura du canard au navet.
Pan-pan, pan-pan
(Parlé)
Il y en a des pan-pan dans cette chanson, hein
Oh, oh, bon Dieu, va.
Le Pharmacien et la concierge,
En furent tous deux très étonnés
Car ils la prenaient pour une vierge
Alors maintenant dans tout l’quartier
Ils disent, la p’tite dame du sixième
Qu’avait un air si comme il faut
Qui mangeait des choux à la crème
Méfiez-vous en, mes p’tits agneaux
Car le médecin dit chaque matin
Caroline
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Du mal d’amour !
Pour la guérir
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Deux fois par jour.
C’est pas vrai !
Si c’est vrai !
Elle aura du canard au navet.
Pan-pan, pan-pan
(Parlé)
Ah ! Elle est bath, cette chanson, hein, hé.
Y’a qu’à l’Idéal qu’on trouve des chansons comme ça
Bref, prie pour ma Colombine
Le bon Saint Antoine de Padoue
Pour qu’elle soit pas dans la débine
Car ça fait le bien, entre-nous
Il n’y a qu’une chose qui nous sépare
C’est qu’elle à ce que je n’ai pas
Et comme c’est une chose bien bizarre
Pour l’instant j’dois m’en tenir là
Car le médecin dit chaque matin
Caroline
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Du mal d’amour !
Pour la guérir
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Deux fois par jour.
C’est pas vrai !
Si c’est vrai !
Elle aura du canard au navet.
Un grand classique de la chanson idiote.
J’ai pour maîtresse Caroline
Une beauté aux cheveux blonds
Qui habite rue d’la Condamine
Un p’tit logement avec balcon
Mais elle a depuis l’autre semaine
La fièvre jaune elle a chipé
Je ne peux plus voir ma sirène
Il m’est interdit d’pénétrer
Car le médecin dit chaque matin
Caroline
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Du mal d’amour !
Pour la guérir
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Deux fois par jour.
C’est pas vrai !
Si c’est vrai !
Elle aura du canard au navet.
Pan-pan, pan-pan
(Parlé)
Il y en a des pan-pan dans cette chanson, hein
Oh, oh, bon Dieu, va.
Le Pharmacien et la concierge,
En furent tous deux très étonnés
Car ils la prenaient pour une vierge
Alors maintenant dans tout l’quartier
Ils disent, la p’tite dame du sixième
Qu’avait un air si comme il faut
Qui mangeait des choux à la crème
Méfiez-vous en, mes p’tits agneaux
Car le médecin dit chaque matin
Caroline
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Du mal d’amour !
Pour la guérir
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Deux fois par jour.
C’est pas vrai !
Si c’est vrai !
Elle aura du canard au navet.
Pan-pan, pan-pan
(Parlé)
Ah ! Elle est bath, cette chanson, hein, hé.
Y’a qu’à l’Idéal qu’on trouve des chansons comme ça
Bref, prie pour ma Colombine
Le bon Saint Antoine de Padoue
Pour qu’elle soit pas dans la débine
Car ça fait le bien, entre-nous
Il n’y a qu’une chose qui nous sépare
C’est qu’elle à ce que je n’ai pas
Et comme c’est une chose bien bizarre
Pour l’instant j’dois m’en tenir là
Car le médecin dit chaque matin
Caroline
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Elle est malade
Pan-pan, pan-pan
Du mal d’amour !
Pour la guérir
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Pan-pan, pan-pan
Faut d’la salade
Deux fois par jour.
C’est pas vrai !
Si c’est vrai !
Elle aura du canard au navet.
Blon d’Hin – En Orient
Enregistrement de 1911
J’arrive, tout droit d’Orient
Et sans faire de boniment
Afin de vous charmer
Je vais vous raconter
La surprenante histoire
De Milord Barbe-en-poire
Ecoutez ce récit navrant et terrifiant
Et prenez garde en voyageant en Orient
En Orient !
Un Milord Anglais qui parcourait les pays chauds
Pays chauds !
Voulut courtiser les sultanes des moricauds
Moricauds !
Le sultan fort en colère
D’être cocufié d’pareille façon
Fit chauffer l’homme d’Angleterre
Pour lui couper la respiration
La respiration !
Tontaine et tonton
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On l’emmena, sec !
Sans lui faire de salamalec.
Mais, cruauté sans pareille
On va carrément lui couper les deux oreilles
Et, plus jamais il ne pourra
Faire zimalaboum-alaboum assis ou là
Arbi garba
Fouya barba
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On lui coupa sec !
Les deux oreilles sans faire de salamalec
Malec !
Ordre du sultan, l’homme d’Angleterre fut amputé
Amputé !
Et de son sérail, comme, gardien il fut nommé
Fut nommé !
Mais voyez l’étrange chose
(Qu’elles doivent chanter [?]) d’vant les houris
Il répond d’un ton morose
Je n’ai plus d’quoi (c’est pour le baby [?])
(C’est pour le baby [?])
Ma boite à outils
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On l’emmena, sec !
Sans lui faire de salamalec.
Mais, cruauté sans pareille
On va carrément lui couper les deux oreilles
Et, plus jamais il ne pourra
Faire zimalaboum-alaboum assis ou là
Arbi garba
Fouya barba
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On lui coupa sec !
Les deux oreilles sans faire de salamalec
Malec !
J’arrive, tout droit d’Orient
Et sans faire de boniment
Afin de vous charmer
Je vais vous raconter
La surprenante histoire
De Milord Barbe-en-poire
Ecoutez ce récit navrant et terrifiant
Et prenez garde en voyageant en Orient
En Orient !
Un Milord Anglais qui parcourait les pays chauds
Pays chauds !
Voulut courtiser les sultanes des moricauds
Moricauds !
Le sultan fort en colère
D’être cocufié d’pareille façon
Fit chauffer l’homme d’Angleterre
Pour lui couper la respiration
La respiration !
Tontaine et tonton
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On l’emmena, sec !
Sans lui faire de salamalec.
Mais, cruauté sans pareille
On va carrément lui couper les deux oreilles
Et, plus jamais il ne pourra
Faire zimalaboum-alaboum assis ou là
Arbi garba
Fouya barba
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On lui coupa sec !
Les deux oreilles sans faire de salamalec
Malec !
Ordre du sultan, l’homme d’Angleterre fut amputé
Amputé !
Et de son sérail, comme, gardien il fut nommé
Fut nommé !
Mais voyez l’étrange chose
(Qu’elles doivent chanter [?]) d’vant les houris
Il répond d’un ton morose
Je n’ai plus d’quoi (c’est pour le baby [?])
(C’est pour le baby [?])
Ma boite à outils
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On l’emmena, sec !
Sans lui faire de salamalec.
Mais, cruauté sans pareille
On va carrément lui couper les deux oreilles
Et, plus jamais il ne pourra
Faire zimalaboum-alaboum assis ou là
Arbi garba
Fouya barba
La drôle d’histoire
Que celle du sire de Barbe-en-poire
On lui coupa sec !
Les deux oreilles sans faire de salamalec
Malec !
Berthe Sylva – Le bouc à Nanon
Enregistrement de 1937
La si tant vieille Nanon
Avait un bouc très prolifique
Et tous les fermiers du canton,
A ce bouc, amenaient leurs biques.
On payait cinq sous seulement
Pour ce nouveau droit de cuissage ;
Le fermier s'en allait content
Et la chèvre encore davantage.
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Comme plus de vingt fois par jour,
Le bouc était mis à l'ouvrage,
Nanon, au bout d'un temps très court,
Eut deux cents écus en partage.
Le maire du pays, jaloux, se dit :
Si j'achetais la bête,
Moi, je ferais payer dix sous ;
Ma fortune serait bientôt faite.
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Le marché fut vite conclu
Pour une somme rondelette.
Nanon empocha les écus
Et le maire emmena la bête.
Bellement, il vous l'installa
Dans un bureau de la mairie
Et sur la porte, l'on grava
Cette inscription "Ici, bureau des saillies"
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Le lendemain, trente fermiers,
Au bouc, amenèrent leurs chèvres.
Mais le maire dut constater
Qu'il y a loin de la coupe aux lèvres.
Ce bouc, naguère, si fougueux,
Refusant ses faveurs de mâle,
S'en allait, le grand paresseux,
S'endormir dans un coin d' la salle.
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Le maire s'en fut chez Nanon.
"Votre bouc ne veut plus rien faire"
Lui dit-il d'un air furibond,
"Expliquez-moi donc cette affaire"
Mais la vieille, sans sourciller,
Dit "Pas étonnant, monsieur le maire,
Qu'il ne veuille plus travailler.
Dame ! Vous en avez fait un fonctionnaire"
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
La si tant vieille Nanon
Avait un bouc très prolifique
Et tous les fermiers du canton,
A ce bouc, amenaient leurs biques.
On payait cinq sous seulement
Pour ce nouveau droit de cuissage ;
Le fermier s'en allait content
Et la chèvre encore davantage.
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Comme plus de vingt fois par jour,
Le bouc était mis à l'ouvrage,
Nanon, au bout d'un temps très court,
Eut deux cents écus en partage.
Le maire du pays, jaloux, se dit :
Si j'achetais la bête,
Moi, je ferais payer dix sous ;
Ma fortune serait bientôt faite.
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Le marché fut vite conclu
Pour une somme rondelette.
Nanon empocha les écus
Et le maire emmena la bête.
Bellement, il vous l'installa
Dans un bureau de la mairie
Et sur la porte, l'on grava
Cette inscription "Ici, bureau des saillies"
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Le lendemain, trente fermiers,
Au bouc, amenèrent leurs chèvres.
Mais le maire dut constater
Qu'il y a loin de la coupe aux lèvres.
Ce bouc, naguère, si fougueux,
Refusant ses faveurs de mâle,
S'en allait, le grand paresseux,
S'endormir dans un coin d' la salle.
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Le maire s'en fut chez Nanon.
"Votre bouc ne veut plus rien faire"
Lui dit-il d'un air furibond,
"Expliquez-moi donc cette affaire"
Mais la vieille, sans sourciller,
Dit "Pas étonnant, monsieur le maire,
Qu'il ne veuille plus travailler.
Dame ! Vous en avez fait un fonctionnaire"
Ah ! C'était un fameux luron,
Le bouc à la vieille Nanon.
Arletty – La femme est faite pour l’homme
Enregistrement de 1934
Quand au paradis
Sous un pommier couvert de fruits
Adam vit la femme,
il fut bien surpris
Il fit stupéfait
«Ce p'tit joujou, pourquoi qu'c'est fait ?»
Et l'vilain serpent, mesdames
Lui dit l'œil en flamme :
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme l'oiseau est fait pour le roseau
Et le nid pour l'oiseau
Oui, pour l'homme la femme est faite
Comme l'eau pour la fleurette
Comme la perdrix pour le petit perdreau
Et la laine pour l'agneau
L'père Adam qui n'était pas en bois
Comprit cette loi
Car c'est vrai, c'qu'un jour au paradis
Le serpent a dit
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme le soleil est fait pour les beaux jours
Et le cœur pour l'amour
Sans femme vraiment
L'homme s'ennuierait terriblement
Pour lui quel martyr
Quel affreux tourment
Mais sans homme aussi
Avouez-le mesdames ici
Vous n'auriez pas le sourire
Car il faut bien le dire
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme le pépin est fait pour le raisin
Et le gant pour la main
Oui, pour l'homme la femme est faite
Comme le rond pour la serviette
Comme le disque est fait pour le phono
Et le doigt pour l'anneau
Comme la cage est faite pour l'écureuil
Le lorgnon pour l'œil
Comme la mer est faite pour le bateau
Le pneu pour l'auto
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme la baguette est faite pour le tambour
Et le cœur pour l'amour
Quand au paradis
Sous un pommier couvert de fruits
Adam vit la femme,
il fut bien surpris
Il fit stupéfait
«Ce p'tit joujou, pourquoi qu'c'est fait ?»
Et l'vilain serpent, mesdames
Lui dit l'œil en flamme :
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme l'oiseau est fait pour le roseau
Et le nid pour l'oiseau
Oui, pour l'homme la femme est faite
Comme l'eau pour la fleurette
Comme la perdrix pour le petit perdreau
Et la laine pour l'agneau
L'père Adam qui n'était pas en bois
Comprit cette loi
Car c'est vrai, c'qu'un jour au paradis
Le serpent a dit
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme le soleil est fait pour les beaux jours
Et le cœur pour l'amour
Sans femme vraiment
L'homme s'ennuierait terriblement
Pour lui quel martyr
Quel affreux tourment
Mais sans homme aussi
Avouez-le mesdames ici
Vous n'auriez pas le sourire
Car il faut bien le dire
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme le pépin est fait pour le raisin
Et le gant pour la main
Oui, pour l'homme la femme est faite
Comme le rond pour la serviette
Comme le disque est fait pour le phono
Et le doigt pour l'anneau
Comme la cage est faite pour l'écureuil
Le lorgnon pour l'œil
Comme la mer est faite pour le bateau
Le pneu pour l'auto
La femme est faite pour l'homme
Comme le pommier pour la pomme
Comme la baguette est faite pour le tambour
Et le cœur pour l'amour
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