Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les auteurs, les interprètes, il existe un site réellement remarquable par sa richesse :
http://www.chanson.udenap.org/




samedi 13 juin 2009

Gabriel Montoya – Mimi

Texte et musique de Montoya – Composée en 1892 - Enregistrement de 1908

Cette chanson n’est pas à proprement parler humoristique (encore que…). Mais je fais une entorse, pour celle-ci qui est d’une sensualité rare à cette époque, servie par un texte magnifique, et une interprétation élégante.
A noter que la musique est la même que celle de la chanson interprétée en 1910 par Robert Casa (voir à ce nom) « Mariage démocratique ».


(Présentation)
Mimi, chanson de Montoya,
Chanté par l’auteur, disque APGA.


Terre à tous s’éveille
Plus rien ne sommeille
Dans la cité vieille
Que vous et que moi.
Déjà dans la rue
La foule se rue
Constamment accrue
Toujours en émoi

Que vous importe
Fermant la porte
A la cohorte
Des ennuyeux
Vous dormez, si belle
Qu’on croit voir Cybèle*
Reposer sous l’aile
Devant ce grand Dieu

Vive la paresse,
Puisque rien ne presse
Prolongez l’ivresse
De votre sommeil
Et sous la chemise
Fine, où se remise
Votre chair exquise
Narguer le soleil

Moi je contemple
Comme un (saint ?) temple
La congrue ample
Le creux des reins
Et la mappemonde
Et la croupe blonde
Ou par tout (incombe ?)
Les plis de ses reins.

Dormez, j’en profite
Votre corps m’invite
Et je vais bien vite
En faire le tour.
Car dans les étreintes
Les mains sont contraintes
On comme des craintes
De tout mettre au jour

Je veux connaître
Les coins de l’être
Dont je suis maître
Pour mieux l’aimer.
Ce trésor suave
Dont je suis l’esclave
Enfin je le brave
Pourquoi (conserver ?)

Dieu, les belles choses
Les jolis coins roses
Que de fleurs éclosent
Parmi les vallons
Et sur les collines
Que de perles fines
Dressent, coraline
Leurs vaillants jalons.

Mon cœur tressaille
Il faut que j’aille
Livrer bataille
A ses appâts
Un désir farouche
Me vient à la bouche
Il faut que je touche
A ce bon repas

Serait-il possible
Qu’elle est impassible
Et reste insensible
Au feu du plaisir
Et quoi, ma mignonne
Quand je m’époumone
Faites-moi l’aumône
Au moins d’un soupir

Mais la mâtine
Fait la mutine
Je la lutine
Fermons les yeux
Puis toute vermeille
Quant elle s’éveille
Me dit à l’oreille
Merci !… Ca va mieux.


* Déesse Phrygienne, protectrice des enfants et des animaux sauvages.

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